Bien sur, celle qui est toujours là,
complice de chaque moment, que souvent on oublie ou ignore mais qui fidèlement nous accompagne de notre premier cri à notre dernier souffle, tout au long de notre vie, c'est la respiration... et si on l'écoute et qu'on prend soin d'elle comme sa meilleure amie, elle nous le rend bien.
Quelques souvenirs : le sport, la biologie, les douleurs et ...
Je me souviens :
à l'adolescence de ce prof d'athlétisme qui m'avait expliqué comment respirer quand je cours,
de mes cours de bio : une fonction physiologique non consciente, une fonction vitale gérée par le système nerveux autonome
de cette sophrologue qui m'a appris à souffler pour supporter au mieux les douleurs des contractions au moment de l'accouchement et
pendant ma formation de Shiatsu, soudain, comme une évidence. J'ai enfin compris que la respiration est ma meilleure amie à chaque instant de ma vie. Je dois en prendre soin et m'y connecter régulièrement pour retrouver ma Vitalité, ma Sérénité et être dans l’harmonie et la joie.
Molière, le poumon, la déprime !
TOINETTE déguisée en medecin : "C'est du poumon que vous êtes malade,"
ARGAN : "Du poumon?"
TOINETTE : "Oui, Que sentez-vous?"
ARGAN : " Je sens de temps en temps des douleurs de tête."
....
TOINETTE - Le poumon, le poumon, vous dis-je. Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture ?
ARGAN - Il m'ordonne du potage.
....
TOINETTE – Ignorant !
ARGAN - Et, le soir, de petits pruneaux pour lâcher le ventre.
TOINETTE – Ignorant !
ARGAN - Et surtout de boire mon vin fort trempé.
TOINETTE - Ignorantus, ignoranta, Ignorantum. Il faut boire votre vin pur, et, pour épaissir votre sang, qui est trop subtil, il faut manger de bon gros bœuf, de bon gros porc, de bon fromage de Hollande; du gruau et du riz, et des marrons et des oublies, pour coller et conglutiner. Votre médecin est une bête. Je veux vous en envoyer un de ma main; et je viendrai vous voir de temps en temps, tandis que je serai en cette ville
ARGAN - Vous m'obligerez beaucoup
J'ai relu avec plaisir cette scène 10, acte III du Malade Imaginaire de Molière.
Le poumon, le malade imaginaire de Molière
"Le poumon" c'est ici la tristesse, la déprime. Pour combattre ce fléau, il s'agit de savourer, avec ses 5 sens, les plaisirs de la vie. Mais bien entendu, en conscience et sans en abuser, ici nous sommes dans une comédie donc l'exagération est là pour provoquer le rire.
La tristesse bloque la respiration, pèse lourd sur les poumons. L'accepter, l'accueillir, s'autoriser à pleurer n'est pas toujours facile dans notre culture mais vraiment important. Cela permet de se débarrasser de ce qui encombre et qui empêche de respirer. Ensuite arrive une énergie réparatrice et libératrice.
Une respiration pour accueillir la tristesse
La tristesse est l'émotion la plus difficile à accepter, à vivre dans notre civilisation. Pourtant elle est porteuse d'une libération du passé, d'un allègement pour la vie future.
Une émotion de tristesse arrive. Vous êtes seul.e, vous avez 10 min. Essayez !
Allongez-vous
Mettez vos mains sur la cage thoracique
Fermez les yeux
Inspirez sur 5 secondes par le nez, vos mains se soulèvent
Expirez par la bouche sur 5 secondes, vos mains s'abaissent
Laissez circuler les pensées, les émotions et les sensations sans s'y accrocher
Laissez couler les larmes si elles arrivent
Au bout de 5 min, reprenez une respiration normale, buvez un grand verre d'eau à température ambiante, en conscience,
Félicitez-vous de ce moment que vous vous êtes accordé.e.
Continuez votre journée et réservez -vous un moment pour une activité agréable..
A chaque émotion, vous pouvez associer une respiration, des points d'accupressure, des auto-shiatsu et des étirements pour vous apaiser.
Pour en savoir plus, contactez-moi au 0617445047.
Prenez soin de vous et de votre respiration, un peu tous les jours, pour aller mieux maintenant. 😊
Séverine
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